Construction de toiture : les différentes étapes - Margot

Que ce soit dans le cadre d’une construction de maison neuve ou bien d’une rénovation, la pose de toit demeure une étape fondamentale. La réalisation d’une toiture doit être faite dans les règles de l’art, idéalement par un couvreur-zingueur professionnel, afin de garantir sa solidité, robustesse, longévité et ses performances en matière d’isolation. Alors, comment se déroule la mise en place d’un toit d’une maison ? Nous faisons le point sur les différentes étapes de construction d’une toiture dans cet article.

Table des matières

Construction de maison : quel type de toit choisir ?

La construction de toiture constitue l’une des étapes les plus importantes lors de la construction d’une maison. Or, avant le début de chantier, il importe de choisir en amont le type de toit à mettre en place, en construction neuve comme en rénovation (partielle ou réfection totale). Plusieurs options sont au choix, mais les plus privilégiés de nos jours sont :

Les toitures en pente (2 pans, 4 pans, etc.)
Les toitures plates ou toitures terrasses

Avantages des toits en pente

Les toits en pente double pan sont classés parmi les toits traditionnels incontournables lors d’un projet de toiture. L’installation de ce type de toiture permet de meilleures capacités d’isolation thermique. En effet, en optant pour un toit en pente, vous allez pouvoir profiter d’un meilleur confort thermique dans votre future maison, notamment grâce à la mise en place d’un bon isolant dans les combles perdus de celle-ci. Comme isolant, il est possible de choisir de la laine minérale (laine de roche, laine de verre), de l’ouate de cellulose, etc.

Cette architecture traditionnelle en pente offre également un large choix entre les différents matériaux de couverture : tuiles (en particulier les tuiles en terre cuite), ardoises (naturelles ou synthétiques), etc. Outre le cachet esthétique offert à la façade, ces matériaux de couverture traditionnels sont beaucoup plus fiables côté isolation phonique, contrairement aux toits métalliques (en bac acier, en zinc, etc.) qui se révèlent bruyants en cas de fortes intempéries.

L’autre grand atout des toits en pente, c’est que les inclinaisons facilitent davantage l’évacuation des eaux de pluie et préviennent alors la stagnation, voire même les infiltrations d’eau dans la maison (souvent en longeant les murs intérieurs et le plafond).

Si vous choisissez un toit en pente pour couvrir votre habitation, vous avez la possibilité d’aménager les combles afin de profiter d’un espace de vie supplémentaire.

Avantages des toits plats

Les toits plats, également connus sous le nom de « toitures-terrasses » ou encore « toits-terrasses », sont surtout préconisés pour couvrir des maisons à l’architecture moderne. Si ce type de toit contemporain permet un meilleur rendu esthétique, des règles de mise en œuvre bien déterminées doivent être respectées par le couvreur professionnel à chaque étape de la construction. Tout cela afin de garantir la solidité, l’étanchéité et l’isolation du toit-terrasse. Tout comme les toitures en pente, il est possible de gagner un espace de vie supplémentaire, notamment en aménageant le toit en terrasse circulable, voire même en jardin. Pour ce type de toit, il est essentiel de prévoir des systèmes d’évacuation d’eaux pluviales pratiques (gouttières, chéneaux, etc.) afin d’éviter que l’eau ne stagne sur le toit.

Même si chacune de ces toitures a ses propres atouts et faiblesses, il convient de rappeler que dans certaines régions ou communes, la construction de maison et de toit est régie par un certain nombre de règlementations. Il serait plus sage de vous renseigner préalablement sur ces dernières auprès de votre mairie grâce au PLU ou plan local d’urbanisme. À titre d’exemple, il existe des communes où :

L’installation de fenêtres de toit n’est pas autorisée,
Le matériau de couverture est imposé (tuiles ou ardoises)
Le type de toit est imposé (toit en pente ou toit plat)
La réalisation de travaux de rénovation ou de construction n’est tout simplement pas permise (notamment dans une zone proche de monuments et sites historiques)

Les différentes étapes de construction d’une toiture

Une fois que vous avez fait le choix entre les différents types de toitures, vous pouvez enfin vous lancer dans les travaux de construction ou de rénovation de votre maison (réfection de toiture). Voici les principales étapes de construction d’une toiture :

Installation de la charpente du toit
Sécurisation du chantier et du terrain
Prise en charge des travaux d’isolation et d’étanchéité du toit
Mise en place de la couverture de toiture
L’installation de système d’évacuation d’eau de pluie
L’aménagement des combles (facultatif)

Pour mieux comprendre comment se passe la construction de toiture, nous allons voir un à un le déroulement de ces différentes étapes.

Installation de l’ossature du toit ou la charpente

L’une des étapes les plus fondamentales lors de la réalisation de toit de maison, c’est l’installation de la charpente. Cette dernière constitue l’ossature même du toit, c’est-à-dire qu’elle garantit la solidité de celui-ci. Elle doit donc être assez solide et résistante pour pouvoir supporter de lourdes charges (poids de la couverture du toit, de la circulation en cas de toiture-terrasse circulable, les végétaux en cas de toit végétalisé, etc.).

Les charpentes, le plus souvent en bois, sont représentées par un assemblage de différentes pièces de bois. Voilà pourquoi lorsque vous optez pour une charpente en bois, songez à choisir des bois bien traités (contre l’humidité).

Avant d’entamer n’importe quels travaux de charpente, encore faut-il choisir le type de la charpente qui soutiendra votre toiture. Vous pouvez opter pour :

Une charpente traditionnelle
Une charpente industrielle ou à fermettes
Une charpente métallique
Une charpente en lamellé-collé
Une charpente en béton

Il est à noter qu’au-delà de vos goûts et envies, de nombreux paramètres sont à prendre en compte lorsque vous choisissez le type de charpente idéal pour votre toiture :

Type de toit (toit en pente, toit arrondi ou toit plat)
Nombre de pentes (2, 4, etc.)
Dimensions de la maison
Etc.

Vous pouvez bien sûr demander conseil au professionnel à qui vous confiez ce projet de toiture (constructeur de maisons individuelles, charpentier…), il saura vous orienter vers le type de charpente le mieux adapté à vos besoins et attentes.

Sécurisation des travaux et du terrain

Lors des travaux de rénovation ou de construction de toiture, il est indispensable de sécuriser tout le chantier. Cela consiste notamment à protéger les matériaux, la zinguerie ainsi que tout le matériel nécessaire à l’aide de bâches de protection imperméables. Ces dernières sont surtout mises en place afin de se protéger d’éventuelles intempéries (vents et pluies).

Prise en compte de l’isolation et de l’étanchéité de la toiture

L’isolation thermique de la toiture constitue une étape tout aussi importante, parce qu’une mauvaise isolation compromettrait le confort thermique à l’intérieur du logement. Il existe différentes techniques d’isolation possibles, notamment :

L’isolation sur les rampants de la toiture (en cas de combles aménageables)
Le sarking (technique d’isolation entre la charpente et la couverture du toit)
L’isolation sur le plancher (en cas de combles perdus)
L’isolation entre la charpente et l’étanchéité (pour les toitures terrasses)

En général, il faut choisir le type d’isolant thermique en fonction de la technique sollicitée :

La laine de roche: ce type de laine minérale est bien fiable côté acoustique. Elle convient à toutes les techniques d’isolation (sarking, entre la charpente et l’étanchéité, etc.).
La laine de verre: tout comme la laine de roche, cet isolant a des qualités acoustiques avérées. Les flocons de laine de verre sont souvent soufflés sur les rampants du toit ou sur le sol.
La ouate de cellulose: plus économiques que la laine minérale, les flocons d’ouate de cellulose sont soufflés sur le plancher (en cas de combles perdus).
Le polyuréthane: c’est le meilleur parmi les isolants thermiques existants. Il est posé en sarking ou sur les toitures terrasses.
Le polystyrène: il s’agit d’un très bon isolant thermique. Aussi léger et étanche que le polyuréthane, il convient aux toitures plates et au sarking.
La fibre de bois: naturel et écologique, cet isolant est connu pour réguler le taux d’humidité à l’intérieur du logement.

À part la pose d’isolant, l’installation d’un écran sous-toiture (entre l’isolant et la couverture) ainsi que d’un écran pare-vapeur (entre l’isolant et le parement) est de mise afin de maximiser les performances thermiques et l’étanchéité de l’isolant. D’ailleurs, c’est exigé par la règlementation thermique RT 2012.

Installation de la couverture du toit

La pose de la couverture constitue une étape cruciale lors de la création d’une nouvelle toiture ou de la rénovation de l’ancienne. Bien avant les travaux de mise en place, il va falloir faire le choix parmi différents matériaux de couverture, notamment :

Les tuiles (tuiles en terre cuite, tuiles plates bois, tuiles romaines…)
Les ardoises (ardoises naturelles ou artificielles)
Le chaume
Le shingle
Le bois
Le béton
Le zinc
Le bac acier
Le verre

Après avoir pesé les avantages et inconvénients de chacun de ces matériaux, il ne reste plus qu’à sélectionner les tuiles correspondant le plus à votre budget. Bien évidemment, avant d’entreprendre la pose de la couverture, il est conseillé de toujours vous référer aux règles d’urbanisme déclarées par le PLU (plan local d’urbanisme). Ces dernières imposent souvent les caractéristiques des constructions possibles dans la commune où vous vous situez :

Matériaux de revêtement (tuiles, ardoises, zinc…) : même les couleurs des tuiles peuvent être imposées dans le PLU. Notez que le moyen de fixation de ces tuiles est fonction de la situation géographique de la nouvelle maison.
Niveau de pente des toits : même les toitures plates ne sont pas littéralement planes, leur surface doits prendre un certain degré d’inclinaison par rapport à l’horizontale en fonction du matériau de couverture utilisé, des conditions climatiques et de l’exposition au vent de la maison. Les toits en pente doivent tout autant respecter la pente minimale exigée dans votre région.

Mise en place des évacuations d’eau de pluie

Il est essentiel d’installer un système d’évacuation des eaux pluviales efficace, à savoir les gouttières et chéneaux, afin d’éviter la stagnation d’eau sur le toit de votre maison et les infiltrations dans les murs et plafonds. Leur capacité sera en premier lieu choisie en fonction de la situation climatique dans la région où se situe votre nouvelle ou ancienne maison, mais aussi de la surface de toiture. Pour contribuer au développement durable, vous pouvez agir de manière écoresponsable en récupérant les eaux de pluie. Vous pouvez par exemple user de ces dernières pour arroser vos plantes, laver votre véhicule, etc.

Aménagement des combles de la maison

Les combles peuvent être aménagés pour compter parmi les pièces de vie de votre logement. L’aménagement est facultatif d’autant plus que cela n’est pas faisable pour les toitures terrasses. Voici quelques impératifs à prendre en compte, notamment si vous avez le projet d’aménager les combles de votre maison :

La hauteur sous plafond minimale est de 1,80 m.
Si la surface de plancher voulue dépasse les 40 m2 (ou 20 m2, cela dépend de la zone géographique), vous pourrez avoir besoin de permis de construire. Dans le cas où cette surface dépasse 170 m2 après les travaux d’aménagement, vous devrez alors recourir à un architecte plutôt qu’à un simple constructeur de maison.
Assurez-vous que de la lumière naturelle puisse pénétrer dans la pièce aménagée, en prévoyant la mise en place de fenêtres de toit (si cela est autorisé par le PLU)
Il est essentiel de bien isoler vos combles, non seulement pour un gain de confort optimal, mais aussi pour réduire votre consommation énergétique, et donc votre facture de chauffage et d’électricité.